
Cette peinture de Hans Holbein m’a tout de suite fascinée par son équilibre subtil entre précision formelle et étrangeté silencieuse. En réalisant cette copie, j’ai cherché à m’imprégner des méthodes des peintres de la Renaissance nordique, en particulier l’attention portée aux détails, aux textures, et à la clarté de la lumière.
Ce portrait présente un véritable défi technique: le rendu satiné du voile, la finesse des fourrures – celle du petit écureuil aussi bien que celle du vêtement, – et la manière dont chaque feuille ou plume est peinte avec une rigueur presque scientifique. Tout est contenu, mesuré, d’une exactitude à la fois réaliste et symbolique.
Mais au-delà de l’exercice technique, c’est la tension narrative du tableau qui m’intrigue: le regard calme mais distant de la femme, les animaux qui l’accompagnent – à la fois familiers et porteurs de sens, – et le fond bleu pur qui isole la figure du monde. Il y a dans cette œuvre quelque chose de mystérieux, presque hors du temps, que j’ai tenté de retrouver dans cette réinterprétation.